Le gouvernement tchadien a mis un terme à son partenariat avec l’ONG sud-africaine African Parks Network (APN), qui assurait depuis 2010 la gestion du Parc national de Zakouma et d’autres aires protégées.
Fin de l’ère African Parks au Tchad après quinze ans de partenariat
Le ministère tchadien de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable a annoncé, lundi 6 octobre, la rupture immédiate de tous les accords de partenariat liant le Tchad à l’organisation African Parks Network (APN). Cette décision met fin à une collaboration entamée en 2010, renouvelée à plusieurs reprises, et qui portait sur la gestion et la protection de plusieurs sites naturels, dont le Parc national de Zakouma et la Réserve naturelle et culturelle de l’Ennedi, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
African Parks, réputé pour son expertise dans la gestion durable des aires protégées en Afrique, avait contribué à restaurer la faune de Zakouma, durement touchée par le braconnage massif dans les années 2000. L’organisation avait également participé à la création, en 2017, du Grand écosystème fonctionnel de Zakouma (GEFZ), afin d’intégrer la conservation des zones périphériques au parc. En 2022, la coopération s’était élargie à la gestion de la RNCE, symbole du patrimoine naturel et culturel tchadien.
Les raisons évoquées
Selon le communiqué, plusieurs dysfonctionnements ont conduit à la rupture du partenariat. Le ministère déplore la recrudescence du braconnage, le manque d’investissements dans la conservation et les infrastructures, ainsi que le non-respect de certaines clauses contractuelles. Des tensions avec les services publics et une attitude jugée « irrespectueuse » de l’ONG envers les autorités nationales ont également pesé dans la balance.
Tout en saluant les acquis de ces quinze années de coopération, le gouvernement tchadien assure vouloir bâtir « de nouveaux partenariats sérieux et équilibrés » pour garantir la préservation de sa biodiversité.