Fin de la polémique ! Le vodun serait bien sensible au nu, contrairement à ce que pensent certains Béninois qui ont décrié notamment la désacralisation des valeurs chères au Bénin à la 1ère édition des Vodun Days à Ouidah. En effet, lors des festivités qui seront déroulées du 6 au 10 janvier dernier dans la cité historique de Ouidah, les danseuses groupe BANTU AFRO Brasileiro, ont fait un carnaval qui a attiré l’attention des Béninois.
Leurs costumes de danse faits de soutien-gorge et culotte en armature ou de string en forme de cache-sexe et cache-seins ont retenu l’attention du public et de ceux qui n’étaient pas habitués à ce type de spectacle, a par ailleurs rapporté Banouto. En plus du déguisement de ces dames aux rondeurs et morphologies envoûtantes, se sont ajoutés les déhanchements rythmés sous les battements de tambours accompagnés de mélodieuses paroles latines, ajoute le média.
Des scènes qui ont déclenché une série d’indignations qui portent notamment sur une certaine dépravation des mœurs et une honte pour la tradition. D’aucun ont d’ailleurs estimé que les scènes qui ont pourtant attiré – et merveilleusement – de nombreux regards étaient attentatoires aux valeurs sociétales propres à la sociologie béninoise.
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Le Vodun vous a dit que lui il est contre le nu? Vous ne voyez pas le Vodun dans le nu? Ce que vous appelez images choquantes n’est pas exclu dans le Vodun, à moins que vous ne connaissiez pas le Vodun. Ceux qui se disent choquées n’ont pas vu les danses des autres Vodun ?
Mahougnon Kakpo
Le contre-pied de Mahougnon Kakpo
Réagissant à la polémique dimanche 21 janvier sur Canal 3 Bénin, le président du Comité des rites vodun du Bénin et député à l’Assemblée nationale a fait des clarifications et levé des équivoques. « … J’ai l’impression qu’on s’éclate pour peu », a-t-il d’abord lancé avant de relever que le carnaval des danseuses brésiliennes n’était pas une activité des Vodun days.
Mahougnon Kakpo précise en effet que ce carnaval fait seulement partie des éléments qui accompagnent le menu. D’après lui, c’était une occasion de montrer ce qu’on n’a pas l’habitude de faire et que cela fait partie de la culture des Brésiliens. En revanche, le président du Comité des rites du Bénin précise que le vodun n’exclut pas la nudité. Il donne l’exemple du vodun Lègba où les Lègbassi (femmes de Lègba) dansent avec différentes sortes de phallus.