Les élections législatives se sont tenues ce dimanche 29 janvier en Tunisie avec une très faible participation des populations. L’autorité électorale a annoncé un taux de participation provisoire de 11,3% au deuxième tour de de scrutin.
Des élections législatives marquées par une très faible participation en Tunisie. En tout cas, c’est ce qu’on peut retenir des chiffres provisoires annoncés par l’autorité électorale. Des chiffres qui renvoient d’ailleurs,à un nouveau désaveu au président Kaïs Saïed et aux réformes politiques qu’il impose depuis son coup de force de 2021, dans un pays surtout préoccupé par ses problèmes économiques. Jugeant le pays ingouvernable, ce dernier et ses alliés se sont emparés de tous les pouvoirs le 25 juillet 2021. Quelques mois mois plus tard, Kaïs Saïed a révisé la Constitution pour abolir le système parlementaire hybride en vigueur.
«C’est vrai que quand des élections de cette ampleur se tiennent, on aimerait dans l’absolu y participer et voter mais là vraiment on n’a pas de choix. Il n’y a pas vraiment pour qui voter, pas vraiment quelqu’un de parole qui nous représente donc ça ne sert à rien d’y aller.»
Un citoyen cité par RFI
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Les raisons de la faible affluence
Selon plusieurs experts tunisiens, cette participation au scrutin jugée de très faible, s’explique sous divers facteurs. Il s’agit entre autres, de ces nombreuses divisions qui empêchent l’opposition de mobiliser dans la rue. Ce qui a sans doute, agi sur le comportement des électeurs qui ont préféré s’illustrer à travers un boycott. Autre facteur qui pourrait également expliquer tout ceci, c’est le profil peu connu des candidats sur les listes. Ces derniers étaient inconnus et sans affiliation politique.