Selon des résultats partiels, le parti du président de transition Brice Clotaire Oligui Nguema arrive largement en tête des élections législatives du 27 septembre. Mais les accusations d’irrégularités se multiplient.
Gabon : l’UDB de Brice Clotaire Oligui Nguema domine les législatives
Au lendemain des élections législatives et locales du 27 septembre 2025, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti fondé récemment par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, s’impose comme la principale force politique du pays. D’après RFI, l’UDB a remporté la majorité des sièges dès le premier tour, devançant largement le Parti démocratique gabonais (PDG), évincé du pouvoir lors du coup d’État d’août 2023.
Les résultats annoncés dans la nuit du 28 septembre révèlent une percée spectaculaire de l’UDB. Le ministre de l’Intérieur a détaillé les résultats circonscription par circonscription, sans toutefois fournir de chiffres globaux. Sur les 145 sièges en jeu, une vingtaine reste en attente, et trois scrutins devront être repris.
Malgré son recul, le PDG conserve une présence significative, avec le plus grand nombre de candidats qualifiés pour le second tour prévu le 11 octobre. D’autres formations comme l’Union nationale de Paulette Missambo ou le RPM d’Alexandre Barro Chambrier seront également représentées à l’Assemblée.
Cependant, la légitimité du scrutin est vivement contestée. De nombreux acteurs politiques dénoncent des « irrégularités massives », notamment l’usage excessif de procurations et le convoyage d’électeurs. « On est dans la continuité du système qu’on était supposé avoir écarté », a réagi sur Facebook le Premier ministre de transition Raymond Ndong Sima, évoquant un processus « chaotique, indigne d’un scrutin démocratique ».
Du côté du PDG, Julien Nkoghe Bekale demande l’annulation pure et simple des élections, dénonçant une organisation défaillante. La Cour constitutionnelle devra trancher sur les éventuels recours. En attendant, ces résultats partiels ouvrent la voie à une recomposition politique du Gabon, sur fond de méfiance persistante envers les institutions électorales.
