Le parti Pastef, au pouvoir au Sénégal, a revendiqué une « large victoire » lors des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre. Organisé à l’initiative du président Bassirou Diomaye Faye, ce scrutin a permis d’élire les 165 députés de l’Assemblée nationale pour un mandat de cinq ans.
Les législatives anticipées au Sénégal se sont déroulées dimanche dans une atmosphère relativement sans violences. Selon plusieurs médias locaux consultés par Africaho, le scrutin s’est tenu partout sur l’étendue du territoire avec une belle participation des Sénégalaises et Sénégalais. Les partis en lice – le Pastef et le Takku Wallu pour les plus en vogue – ont notamment vu leurs militants et sympathisants investir les bureaux de vote pour désigner leurs députés à l’Assemblée nationale.
D’ailleurs, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, Amadou Moustapha Ndieck Sarré, porte-parole du gouvernement, a annoncé sur la chaîne TFM que le Pastef disposerait d’une « majorité qualifiée », précisant détenir entre 90 et 95 % des résultats provisoires. Les résultats officiels, eux, seront publiés le mardi 19 novembre.
Les premières tendances indiquent que le Pastef a obtenu une majorité dans la plupart des centres de vote. Plusieurs figures de l’opposition, dont le maire de Dakar, Barthélémy Dias, et Anta Babacar Ngom, candidate à la dernière présidentielle, ont rapidement félicité le parti. L’ancien Premier ministre Amadou Ba, leader de la coalition Jàmm Ak Njariñ, a également salué cette victoire, la qualifiant de « triomphe de la démocratie sénégalaise ».
Les partisans du Pastef célèbrent la victoire
À Dakar, les militants du Pastef sont descendus en nombre dans les rues pour célébrer leur victoire. Derrière Abass Fall, tête de liste du parti dans la capitale, des cortèges de jeunes en motos et en voitures ont envahi les artères. « Deux victoires en une année, c’est spectaculaire ! », s’est exclamée Mamie Manga, une militante enthousiaste.
Malgré les accusations de « fraude massive » formulées par la coalition Takku Wallu Sénégal de l’ancien président Macky Sall, le scrutin s’est déroulé sans incident majeur. Observateurs de la société civile et électeurs ont cependant noté une lenteur dans les opérations de vote, due à la multiplicité des listes en lice.
Le taux de participation s’est établi à 49,72 %, en baisse par rapport à la présidentielle de mars dernier (61,3 %), mais légèrement supérieur à celui des législatives de 2022 (46,6 %).
Avec cette nouvelle victoire, le Pastef consolide sa position sur la scène politique sénégalaise, confirmant la dynamique amorcée lors de la présidentielle. Les prochains défis pour le gouvernement incluront la prise en compte des attentes exprimées par les électeurs et la gestion des critiques émises par une partie de l’opposition.