Le 15 décembre 2023, la Cour de justice de la CEDEAO avait ordonné la libération du président Mohamed Bazoum et son retour au pouvoir. Dans un communiqué transmis à l’AFP, Mohamed Seydou Diagne, coordinateur du collectif d’avocats, a déclaré : “C’est la responsabilité de la CEDEAO et de ses États membres de s’assurer que les décisions de justice soient effectivement appliquées et que le président Bazoum et son épouse soient libérés.” Le collectif d’avocats souligne que la Cour avait exigé la libération immédiate du président déchu et la restitution du pouvoir démocratiquement confié.
Selon les avocats, Mohamed Bazoum n’a pas comparu devant un magistrat depuis son arrestation, et sa dernière visite, à l’exception de celle de son médecin, remonte au 19 octobre 2023. En janvier, le fils de Bazoum, Salem, a été libéré et transféré immédiatement au Togo, où il se trouve actuellement, toujours accusé de “complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou la sûreté de l’État”.
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Le 13 février, le chef du régime militaire nigérien, Abdourahamane Tiani, a déclaré dans une interview à la télévision nationale que la libération de Bazoum n’était “pas à l’ordre du jour”. Un sommet extraordinaire de la CEDEAO est prévu samedi à Abuja, au Nigeria, pour examiner la situation politique et sécuritaire dans la région.
Malgré les sanctions imposées par la CEDEAO au Niger depuis le coup d’État, le pays a annoncé le mois dernier son retrait de l’organisation ouest-africaine. Les avocats de Bazoum soulignent que, conformément à l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO, le Niger est tenu de continuer à “s’acquitter des obligations qui lui incombent” pendant une période d’un an.