Les pays de l’AES signent un accord avec la Russie pour le renseignement militaire

Mohamed Fousso
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Assimi Goïta, Président de l'AES.

À Bamako la capitale malienne, le Colonel Assimi Goïta a signé à l’issue d’une rencontre avec de hauts responsables militaires de l’Alliance des Etats du Sahel, un accord avec une agence spatiale russe dans le cadre du renseignement militaire.

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Le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, a réuni en début de semaine des hauts responsables militaires pour réévaluer la stratégie nationale suite à des attaques jihadistes ayant fait des dizaines de morts à Bamako. Selon le journal L’Opinion, cité par RFI, cette rencontre a abouti à un accord formel entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger avec Glavkosmos, une filiale de l’agence spatiale russe Roscosmos, pour obtenir du renseignement satellitaire.

Face à la menace grandissante, en particulier après l’attaque surprise sur l’aéroport de Bamako, les autorités militaires ont souligné l’importance de ne pas rester “aveugles”. Dans un communiqué, elles ont précisé que la réunion du 23 septembre avait permis d’examiner les dispositifs sécuritaires et de donner des orientations complémentaires en vue d’un renseignement militaire de qualité.

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Bien que cet accord avec Glavkosmos puisse apporter un soutien en matière d’imagerie satellitaire, des experts, comme Didier Castre, ancien commandant de l’opération Serval, soulignent que cette technologie a ses limites. Les images, actualisées tous les 24 heures, peuvent ne pas être suffisantes face à des menaces mobiles et agiles dans le Sahel, où des groupes armés peuvent se déplacer rapidement.

Par ailleurs, le Mali et le Niger disposent de drones TB2 fournis par la Turquie, réputés pour leur efficacité. Cependant, leur utilisation reste complexe dans l’immensité du Sahel, où le renseignement préalable est crucial pour orienter ces dispositifs et obtenir des informations exploitables.

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