Les relations entre Kigali et Gitega se crispent davantage à mesure que les autorités burundaises ferment leurs frontières, accusant le Rwanda d’abriter l’état-major des rebelles burundais Red-Tabara. Le gouvernement rwandais rejette catégoriquement ces allégations.
Devant les représentants de la jeunesse congolaise, Evariste Ndayishimiye a réitéré ses accusations contre Kigali, qualifiant son homologue rwandais d’« hypocrite » et de « menteur ». Il a appelé à une mobilisation plus importante, affirmant que la lutte devait se poursuivre jusqu’à ce que le peuple rwandais ressente également la pression. Cette déclaration a suscité l’irritation de Kigali, interprétant cela comme un appel implicite des jeunes au renversement du gouvernement rwandais.
Cette escalade survient dans un contexte déjà tendu dans la région, où les relations entre Kinshasa et Kigali restent difficiles malgré une tentative de médiation de Washington, et la rébellion du M23 demeure active.
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Parallèlement, le Burundi et la RDC ont signé un accord de défense, renforçant ainsi leurs liens. La manière dont la Communauté de l’Afrique de l’Est gérera cette montée de tension régionale reste à déterminer.
En réponse, le président Paul Kagame de Kigali a tenu un discours lors du dialogue national annuel, exprimant son engagement envers la sécurité de son pays. Kagame a affirmé que le Rwanda resterait un pays sûr et a averti que toute tentative de nuire à sa nation serait vigoureusement contrée. Il a également répondu aux accusations de Ndayishimiye en déplorant des propos visant à diviser les Rwandais. Les autorités burundaises ont, quant à elles, rejeté ces allégations, accusant le Rwanda d’héberger les auteurs de la tentative de coup d’État de 2015.