Au Gabon, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, ex-Première dame et épouse de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, a été inculpée de blanchiment de capitaux et est maintenue en résidence surveillée.
L’ancienne Première dame gabonaise, Sylvia Bongo Ondimba Valentin, fait face à des accusations de blanchiment de capitaux, selon une annonce faite par le procureur de la République de Libreville, André Patrick Roponat. Elle est maintenue en résidence surveillée depuis sa comparution devant un juge d’instruction le jeudi 28 septembre.
Cette inculpation fait suite aux événements politiques tumultueux qui ont secoué le Gabon en août 2023. Des militaires, dont des membres de la Garde républicaine, ont annoncé un coup d’État, mettant fin au règne du président Ali Bongo Ondimba, et plaçant ce dernier en résidence surveillée. Le général Brice Oligui Nguema a été désigné président de la transition.
L’armée avait également accusé Sylvia Bongo et son fils, Noureddin Bongo Valentin, d’avoir manipulé le président Ali Bongo Ondimba. Les allégations incluent la falsification de la signature du président et la prise de décisions en son nom, ainsi que des accusations de blanchiment d’argent et de corruption.
Le fils du couple Bongo, Noureddin Bongo Valentin, avait été arrêté et incarcéré en septembre avec d’autres hauts responsables. Ils font face à une série d’accusations, dont « haute trahison contre les institutions », « détournement de fonds publics », « malversation financière internationale en bande organisée », « faux et usage de faux », « falsification de la signature du président », « corruption active », et « trafic de stupéfiants ».
La situation a suscité des préoccupations quant au respect des droits de l’homme et de l’État de droit au Gabon, avec des avocats de Sylvia Bongo déposant une plainte à Paris, dénonçant une « détention arbitraire » et une « prise d’otages ».
Selon le procureur Roponat, l’enquête se poursuit, et d’autres interpellations et inculpations pourraient avoir lieu à l’avenir.