Au Bénin, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement a réagi aux préoccupations diverses exprimées sur la loi sur la chefferie traditionnelle adoptée le jeudi 13 mars dernier à l’Assemblée nationale.
Le vote de la nouvelle loi sur la chefferie traditionnelle au Bénin a suscité des préoccupations parmi certains, craignant la suppression de royaumes historiques. Cependant, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, a fermement assuré que cela n’était pas le cas. « La loi n’emporte aucun royaume », a-t-il clarifié à La Nation, soulignant ainsi que l’objectif de la réforme était avant tout de clarifier et structurer ce domaine traditionnel. « Il s’agit d’un travail historique et scientifique », a-t-il ajouté, rassurant ainsi ceux qui doutaient de la préservation des royaumes existants.
La nouvelle législation consacre officiellement 16 royaumes, 80 chefferies supérieures (qu’elles soient indépendantes ou non) et 10 chefferies coutumières, selon les articles 5, 6 et 7 de la loi. L’article 8 précise que toute personne exerçant l’autorité traditionnelle dans des formes d’organisation sociale non mentionnées dans ces articles sera désignée comme chef communautaire.
Ainsi, cette réforme n’a pas supprimé de structures existantes mais a simplement établi une classification des entités traditionnelles dans le pays. Les entités non répertoriées parmi les royaumes, chefferies supérieures ou coutumières continueront d’exister sous la forme de chefferies communautaires. Celles-ci seront désormais reconnues et pourront poursuivre leurs activités dans le cadre légal.
L’objectif principal de la loi, ajoute le porte-parole du gouvernement béninois est d’apporter de la légitimité et de la crédibilité à la chefferie traditionnelle au Bénin, en lui conférant une reconnaissance officielle. Cette réforme découle d’un travail mené par un comité scientifique chargé de clarifier et organiser l’ensemble du système de chefferie traditionnelle.