Au Bénin, les rois ont remercié le président Patrice Talon qui a doté la chefferie traditionnelle d’un cadre juridique. Réunis au Palais d’Allada, les rois ont réaffirmé leur soutien au chef de l’Etat.
Votée le 13 mars à l’Assemblée nationale et promulguée le 15 avril par le président Patrice Talon, la loi sur la chefferie traditionnelle au Bénin ne fait pas que des mécontents. Réunis en concleve dimanche 27 avril au Palais royal d’Allada, les rois du Bénin se sont exprimé sur ce texte qui suscite tant de réaction.
Dans une déclaration lue par leur porte-parole, les Rois, Chefs Supérieurs et Chefs Coutumiers ont remercié le président Patrice Talon qui a doté la chefferie traditionnelle de cadre juridique.
« Depuis l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale en 1960, aucun gouvernement n’a voulu reconnaître formellement la chefferie traditionnelle en tant que gardienne des us et coutumes positifs. Mais il est heureux de constater qu’avec l’avènement du régime de la Rupture en 2016, nous Rois, Chefs Supérieurs et Chefs Coutumiers, sommes désormais pris en considération et traités dignement. Nous voudrions à cet effet remercier particulièrement le président de la République, Monsieur Patrice Talon et l’Assemblée nationale« , a déclaré le porte-parole des rois.
Pour ces leaders traditionnels, il serait ingrat de ne pas remercier le Chef de l’Etat qui a beaucoup fait pour la chefferie traditionnelle, en la constitutionnalisant en 2019. C’est pourquoi ils ont exprimé leur soutien au président de la République, un « homme extraordinaire, déjà entré dans l’histoire du Bénin et qui sera porté en triomphe à la fin de son magistère« . « Cet acte posé à l’endroit des détenteurs des pouvoirs traditionnels, est un acte sacré et digne« , a assuré le roi d’Allada.
Une loi à polémique
Cette sortie du Haut Conseil des Rois du Bénin intervient en pleine polémique sur la loi sur la chefferie traditionnelle. Pour certains, ce texte devra être modifié afin de pouvoir prendre en compte les organisations traditionnelles et coutumières sur l’ensemble du territoire national. C’est le cas par exemple des Haoussa qui disent avoir été exclu.