L’ONU a exprimé des inquiétudes quant à un risque de “confrontation directe” entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda en raison de la résurgence de la rébellion du M23 dans l’est congolais. Les deux pays se sont mutuellement accusés de soutenir des groupes armés, alimentant les tensions dans la région des Grands Lacs.
La réapparition du M23 dans l’est de la RDC en 2021 a ravivé les tensions entre la RDC et le Rwanda. Les rebelles du M23 ont repris le contrôle de certaines régions du Nord-Kivu et ont continué à les occuper. La RDC accuse le Rwanda de soutenir cette rébellion, principalement composée de combattants tutsis. En retour, le Rwanda accuse la RDC de collaborer avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé d’origine hutu rwandaise.
La situation s’est détériorée avec la reprise des combats en octobre, impliquant également des milices se présentant comme des “patriotes” combattant le M23.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, l’envoyé spécial de l’ONU pour la région, Huang Xia, a souligné le risque réel d’une confrontation directe entre la RDC et le Rwanda. Il a noté l’absence d’un dialogue de haut niveau entre les deux pays et l’escalade du discours de haine. Les représentants des pays membres du Conseil de sécurité ont appelé à la retenue, au dialogue et à une solution politique.
Les dirigeants de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur souhait de trouver une solution pacifique, mais ont également continué à s’accuser mutuellement. La région de l’est de la RDC est en proie à des violences depuis près de 30 ans, alimentées par de nombreux groupes armés hérités des conflits régionaux des années 1990-2000.
La MONUSCO, la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC, est présente dans le pays depuis 1999. Cependant, le gouvernement congolais a exprimé son désir de voir un retrait progressif de la MONUSCO, qu’il juge inefficace, à partir de décembre prochain.