Le Conseil de l’Ordre des Avocats du Niger, réuni en sa session ordinaire le 28 juillet 2023 et en session extraordinaire le 1er août au siège du Conseil de l’ordren s’est prononcé sur le coup il y a huit jours contre le président Mohamed Bazoum. Dans un communiqué publié sur les réseaux, l’organisation appelle renouvelle son attachement ferme à l’Etat de droit et au respect des valeurs républicaines.
Les avocats inscrits au barreau du Niger sont préoccupés par la “fragilité multidimensionnelle” qui plane dans le pays depuis l’éviction du président Mohamed Bazoum. En effet, réunis au sein de l’Ordre des Avocats du Niger, ces juristes, ont exprimé dans un communiqué parvenu à Africaho, leur regret quant à ce qu’ils ont appelé « un coup de force visant à écourter un mandat constitutionnel ».
« Considérant que le peuple nigérien a délibérement et irrévocablement proclamé son attachement aux droits humains, consacrés par les principaux instruments juridiques internationaux », le conseil de l’Ordre des Avocats du Niger rappelle entre autres, ses prérogatives de « sentiennelle des droits fondamentaux et vigie des libertés, condamne toute remise en cause des acquis démocratiques au Niger ».
Sur les motivations avancées par les autorités militaires avec à leur tête le Général Abdourahamane Tchiani, les avocats du Niger constatent « la non remise en cause des conventions internationales et Accords régulièrement souscrits par l’Etat du Niger ». Par conséquent, le Barreau du Niger appelle au « rétablissement de la légalité constitutionnelle au moyen de la concertation entre nigériens comme il a tpoujours été le cas lorsque les intérêgts du pays le commandent ».
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L’intervention militaire extérieure, l’autre angle du communiqué
Craignant une effusion de sang dans les affrontements qui pourraient naitre entre les forces de défense et de sécurité et les contingents de soldats qui seront déployés dans le pays en cas de la menace d’intervention militaire extérieure par exemple, le Barreau du Niger attire sur la sonnette d’alarme. « Le Barreau s’insurge d’avance contre toute intervention miliatire extérieure, peu importe d’où qu’elle provienne et quels qu’en soient le but et le fondement, dès lors qu’une telle intervention ne fera qu’exacerber la situation sécuritaire et la paix intérieure et provoquer des pertes en vies humaines », lit-on dans le communiqué.
S’agissant des mesures restrictives prononcées notamment par la Cédéao, l’Uemoa et les autres institutions internationales, les avocats font d’abord constater que « ces sanctions économiques vont toucher directement la population nigériane et ne feront qu’aggraver sa souffrance… »
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La libération des personnes arrêtées
Les hommes en robe exprimant leur regret face à la situation des personnes arrêtées depuis la prise de pouvoir par les autorités militaires se sont également adressés au Génégal Abdourahamane Tchiani sans le nommer. En effet, ils appellent à la libération de toutes les personnes ayant fait l’objet d’arrestations arbitraires et à la cessation de toute mesure extrajudiciaire de privation de liberté.