Le Togo est devenu le premier pays d’Afrique à introduire le vaccin antipaludique R21/Matrix-M à l’échelle nationale depuis le 1er septembre 2025. Un choix salué par l’organisation mondiale de la santé (OMS). La maladie reste l’une des principales causes de mortalité infantile dans le pays et en Afrique en général.
Paludisme : le Togo ouvre la voie en Afrique avec le premier vaccin R21
Le président du Conseil des ministres togolais, Faure Gnassingbé veut tirer un trait sur le paludisme. En effet, le vaccin antipaludique fait désormais partie du programme national élargi de vaccination au Togo. Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a officiellement introduit lundi 1er septembre, le R/21 Matrix. Un des deux vaccins antipaludiques préqualifiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pourquoi ce vaccin marque-t-il un tournant ?
Le vaccin R21/Matrix-M, préqualifié par l’OMS, est administré en quatre doses : à cinq, six, sept et quinze mois. Selon le ministère togolais de la Santé, 269 000 enfants sont ciblés dès la première phase, déployée dans les 39 districts sanitaires du pays.
Cette couverture nationale immédiate constitue une première en Afrique. D’après un communiqué de l’OMS cité par RFI, cette avancée a été rendue possible « par une forte volonté politique » et un cofinancement actif du gouvernement togolais.
Quel est l’impact du paludisme au Togo ?
Le paludisme reste endémique au Togo. En 2022, il représentait 60 % des motifs de consultation médicale. Les enfants de moins de cinq ans sont les plus vulnérables : ils constituaient 34 % des cas et 65 % des décès dus à la maladie. 6-La saison des pluies aggrave la situation en favorisant la prolifération des moustiques. C’est pourquoi les autorités ont ciblé cette période pour le lancement de la campagne vaccinale. Que disent les experts de l’OMS ?
Adidja Amani, responsable des nouveaux vaccins au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, se félicite de cette initiative. « Ce vaccin, ajouté aux autres interventions, permet de réduire significativement la morbidité liée au paludisme », a-t-elle affirmé.
Elle insiste sur l’importance du schéma vaccinal complet. « L’un des défis, c’est l’idée qu’une seule injection suffirait. Or, seules les quatre doses protègent réellement les enfants», a indiqué la responsable des nouveaux vaccins au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. L’engagement du gouvernement togolais pourrait inspirer d’autres pays du continent à suivre la même voie.