Lutte contre le terrorisme au Bénin : Ce que le CES peut apporter selon Conrad Gbaguidi

Touré Soulémane
3 Min Read
Conrad GBADUIDI

Le président du Conseil économique et social (CES), Conrad Gbaguidi, a effectué une sortie médiatique dimanche 11 mai 2025. Au cours de son intervention, il a souligné la nécessité d’une réponse complémentaire à la lutte sécuritaire contre le terrorisme. Il s’appuit sur les réalités socio-économiques des populations, notamment celles du Nord-Bénin.

Ad imageAd image

Face à la persistance de l’insécurité dans la partie septentrionale du pays, le président du Conseil Economique et Social, Conrad Gbaguidi, s’est exprimé pour la première fois sur le sujet. Invité sur Bip radio ce dimanche, il a d’abord, rappelé que « le CES n’est pas une armée, mais une institution capable de faire en sorte que les problèmes sociaux et économiques soient abordés dans toutes les parties du pays ».

En visite à Kandi, au nord du pays, il indique avoir été sensibilisé par les habitants sur « des problèmes que nous connaissions de manière générale, mais plus précisément, ils nous ont dit des choses que nous ne connaissions pas ».

Des agriculteurs confondus aux djihadistes

Le président du CES rapporte qu’entre autres, que des agriculteurs, en se rendant dans certaines zones, « relativement dangereuses », peuvent être confondus à des djihadistes ou que « certains jeunes sont enrôlés dans des réseaux ». Cette remontée d’informations, a-t-il dit, est rendue possible grâce aux relations du CES avec « différents acteurs économiques dans la zone, qui peuvent nous dire pourquoi on a du mal à mettre la main sur certaines personnes ».

Conrad Gbaguidi estime que ces témoignages permettent d’identifier « les causes profondes » du phénomène et d’agir : « Nous, on peut mettre en œuvre des actions pour sensibiliser, faire un petit projet ou accompagner ces acteurs afin de renforcer la résilience de notre pays ».

Interrogé sur les moyens disponibles, le président du CES a insisté sur la volonté. « La première ressource, c’est la volonté », a-t-il indiqué. Selon lui, cette volonté permet d’ « être à l’écoute, de mieux comprendre et d’identifier les financements nécessaires pour accompagner ceux qui travaillent au quotidien pour notre sécurité ».

Share This Article
Soulémane Touré, journaliste écrivain béninois, diplômé des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Institut Universitaire Panafricain de Porto-Novo depuis 2018. Fort d’une solide expérience acquise auprès de médias locaux et internationaux, il s’est imposé comme un professionnel polyvalent, alliant rigueur, curiosité et engagement. Généraliste dans l’âme, il excelle particulièrement dans les domaines politique, sportif, environnemental et sanitaire. Aujourd’hui, journaliste à Africaho (un média réputé au Bénin pour sa promptitude), il continue de faire valoir sa plume affûtée et son sens de l’analyse, au service d’une information fiable, pertinente et accessible.
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *