Le président du Conseil économique et social (CES), Conrad Gbaguidi, a effectué une sortie médiatique dimanche 11 mai 2025. Au cours de son intervention, il a souligné la nécessité d’une réponse complémentaire à la lutte sécuritaire contre le terrorisme. Il s’appuit sur les réalités socio-économiques des populations, notamment celles du Nord-Bénin.
Face à la persistance de l’insécurité dans la partie septentrionale du pays, le président du Conseil Economique et Social, Conrad Gbaguidi, s’est exprimé pour la première fois sur le sujet. Invité sur Bip radio ce dimanche, il a d’abord, rappelé que « le CES n’est pas une armée, mais une institution capable de faire en sorte que les problèmes sociaux et économiques soient abordés dans toutes les parties du pays ».
En visite à Kandi, au nord du pays, il indique avoir été sensibilisé par les habitants sur « des problèmes que nous connaissions de manière générale, mais plus précisément, ils nous ont dit des choses que nous ne connaissions pas ».
Des agriculteurs confondus aux djihadistes
Le président du CES rapporte qu’entre autres, que des agriculteurs, en se rendant dans certaines zones, « relativement dangereuses », peuvent être confondus à des djihadistes ou que « certains jeunes sont enrôlés dans des réseaux ». Cette remontée d’informations, a-t-il dit, est rendue possible grâce aux relations du CES avec « différents acteurs économiques dans la zone, qui peuvent nous dire pourquoi on a du mal à mettre la main sur certaines personnes ».
Conrad Gbaguidi estime que ces témoignages permettent d’identifier « les causes profondes » du phénomène et d’agir : « Nous, on peut mettre en œuvre des actions pour sensibiliser, faire un petit projet ou accompagner ces acteurs afin de renforcer la résilience de notre pays ».
Interrogé sur les moyens disponibles, le président du CES a insisté sur la volonté. « La première ressource, c’est la volonté », a-t-il indiqué. Selon lui, cette volonté permet d’ « être à l’écoute, de mieux comprendre et d’identifier les financements nécessaires pour accompagner ceux qui travaillent au quotidien pour notre sécurité ».