Suite à l’attaque terroriste du 8 janvier 2025 ayant coûté la vie à 28 militaires béninois au nord du pays, le parti d’opposition « Les Démocrates » a publié un communiqué exprimant ses condoléances et appelant à une stratégie commune et régionale pour lutter contre la menace jihadiste.
L’attaque survenue au « Point Triple », à la frontière du Bénin avec le Niger et le Burkina Faso, est un coup dur pour la lutte antiterroriste menée par le pays. Avec un bilan de 28 militaires tués, cette offensive revendiquée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) est la plus meurtrière enregistrée depuis le lancement de l’opération Mirador.
Le chef d’état-major, le colonel Faizou Gomina, a réagi avec fermeté en exhortant ses troupes à la résilience : « Nous n’allons pas plier, nous n’allons pas périr, nous vaincrons. ». Ce message de détermination survient alors que les forces armées béninoises subissent une pression croissante le long de leurs frontières septentrionales.
L’opposition appelle à une union nationale contre le terrorisme
Dans ce contexte, le principal parti d’opposition « Les Démocrates » a publié un communiqué le 9 janvier 2025, s’inclinant devant la mémoire des soldats tombés et appelant à « une réponse plus concertée face à la menace terroriste« . Selon le parti, la lutte contre le terrorisme ne saurait être l’affaire d’un seul camp politique ou d’un État isolé. Il préconise une approche régionale impliquant des brigades mixtes pour renforcer le partage d’informations et la mutualisation des ressources.
« Convaincu que seule, une coopération militaire et stratégique en synergie avec tous nos voisins pourrait constituer un début de réponse appropriée à la lutte contre la déferlante terroriste, nous exhortons le gouvernement à ne ménager aucun effort pour y parvenir. Il ne pourrait avoir de solutions efficaces et durables dans la lutte contre le terrorisme, qu’en coopérant avec tous les pays voisins sans exception », a déclaré le parti.
Le communiqué a également rappelé les discussions menées en juin 2024 par les anciens présidents Thomas Boni Yayi et Nicéphore Dieudonné Soglo avec les autorités nigériennes et béninoises, où l’idée de brigades transfrontalières avait été évoquée comme une solution à long terme.
« Les Démocrates » appellent par ailleurs à l’instauration de trois jours de deuil national en hommage aux militaires tombés, tout en demandant au gouvernement de favoriser le consensus national sur les questions de sécurité.