La CEDEAO veut compter sur le Mali, le Burkina Faso et le Niger, tous trois, pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pour la mise en place d’une “force en attente” de 5 000 hommes. Cette initiative, dotée d’un budget annuel de 2,6 milliards de dollars, vise à mutualiser les efforts et à créer un front uni contre le terrorisme qui menace la stabilité de la région.
La réunion des responsables de la défense de l’Afrique de l’Ouest à Abuja, au Nigéria, a servi de plateforme pour présenter ce plan ambitieux aux chefs d’État de l’institution. Au cours de la réunion, Bola Tinubu, actuel président en exercice de la CEDEAO, a notamment insisté sur le fait que le mandat principal de la nouvelle force en attente sera de combattre le terrorisme, plutôt que de renverser des régimes issus de coups d’État.
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Le président en exercice de la CEDEAO a justifié cet appel aux pays de l’AES ( Niger, Burkina Faso et la Mali) à participer à ce projet ambitieux, en affirmant que les questions de sécurité devraient transcender les différends politiques.
Cette invitation de la CEDEAO intervient dans un contexte où le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé leur départ de l’organisation sous- régionale et n’y compte pas y retourner tant que l’institution sera sous “l’influence des puissances étrangères”, comme l’avait indiqué le ministre malien des affaires étrangères, Abdoulaye Diop.