Dans le cadre de sa lutte farouche contre le terrorisme et l’extrémisme violent, le Bénin se dote d’importants dispositifs militaires pour mieux faire face à la menace. La dernière en date, a appris Africaho, est un avion de reconnaissance et de surveillance. Offert par l’Union européenne, l’aéronef est censé renforcer l’opération Mirador qui se déroule dans la partie nord du pays.
Après l’acquisition de plusieurs autogires fournis par AutoGyro GmbH fin 2024, les Forces armées béninoises vont réceptionner ce jeudi, un autre aéronef militaire. Cette fois, il s’agit d’un avion de reconnaissance et de surveillance offert par l’Union européenne. La cérémonie de remise de ce nouveau joyau à l’armée béninoise aura lieu sur la base aérienne de Cotonou, en présence du chef d’état-major de l’Union européenne, le général Michiel Van der Laan, et du chef d’état-major de l’armée béninoise, le général Fructueux Gbaguidi.
Ce nouvel équipement militaire servira à renforcer l’opération Mirador, lancée début 2022, pour contrer les menaces terroristes et sécuriser les frontières.
Un partenariat avec les États-Unis
Outre l’appui européen, le Bénin a également consolidé sa coopération militaire avec les États-Unis. Le 27 février dernier, un programme de coopération de cinq ans a été conclu entre les forces armées béninoises et l’armée américaine. Cette collaboration repose sur cinq axes majeurs : la sécurité intérieure, le renseignement, la santé, la logistique et la lutte contre le terrorisme.
Par le passé, les États-Unis ont déjà fourni au Bénin des véhicules blindés, du matériel de communication et des équipements de protection individuelle. Ils ont également joué un rôle clé dans l’évacuation et la prise en charge des soldats blessés au combat. Avec ce nouvel accord, l’objectif est de renforcer les capacités du pays, notamment dans les domaines de l’aviation militaire, du renseignement et de la formation des forces spéciales d’ici 2030.
Un contexte sécuritaire toujours sous tension
Le Bénin fait face à une menace terroriste, notamment dans la zone frontalière avec le Burkina Faso et le Niger. Lundi 4 mars, des attaques à l’engin explosif improvisé (EEI) ont ciblé les forces de défense et de sécurité (FDS) à Yangouali. Une semaine plus tôt, une autre explosion s’était produite à Kantoro, causant la mort d’un soldat et faisant plusieurs blessés. En représailles, l’armée béninoise a neutralisé plusieurs terroristes.
Dans cette lutte, le Bénin bénéficie du soutien de plusieurs partenaires. L’Union européenne et les États-Unis se positionnent comme des alliés stratégiques, apportant appui matériel et formation pour améliorer les capacités opérationnelles des forces armées béninoises.
