À Madagascar, le collectif Gen Z, fer de lance de la mobilisation, pose un ultimatum au chef de l’État. Il menace d’une grève générale si ses revendications ne sont pas satisfaites. Pour l’heure, les consultations lancées par le président Andry Rajoelina n’apaisent pas la contestation
Madagascar : la Gen Z lancent un ultimatum au président Rajoelina
Douze (12) jours après le début d’un mouvement de la jeunesse, la tension reste vive à Madagascar. En effet, le président Rajoelina multiplie les consultations. Selon RFI, après les entreprises, les Églises et les hauts fonctionnaires, il échange ce 8 octobre avec des associations de jeunesse, des artistes et des journalistes. L’objectif de ces échanges est de trouver des solutions face à la crise actuelle.
Mais cette initiative ne convainc pas les manifestants. Le collectif Gen Z, non invité au dialogue, refuse toute participation. Il exige d’abord la satisfaction de ses revendications, dont la révocation du président du Sénat, Richard Ravalomanana, et l’ouverture d’enquêtes contre l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga, proche du président. Un ultimatum pour la résolution de la crise.
Les jeunes manifestants laissent jusqu’au soir du 8 octobre à Andry Rajoelina pour répondre à leurs exigences. Passé ce délai, une grève générale nationale pourrait être déclenchée. Le collectif est soutenu par Transparency International et la Solidarité syndicale de Madagascar, premier syndicat du pays.
Par ailleurs, la nomination du général Rufin Zafisambo comme Premier ministre est perçue comme une provocation par l’opposition. La plateforme Firaisankina estime que ce choix ne répond pas à l’appel à un changement de système. Les consultations du pouvoir peinent à convaincre une jeunesse qui réclame des actes forts.