Elle a exhorté toutes les parties prenantes, y compris la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) et les Forces de l’Ordre à garantir une issue pacifique à cette élection controversée.
À l’approche de la proclamation des résultats, la société civile sonne l’alarme. Derrière le « calme apparent » se cache, selon elle, un climat de « peur » et de « violence » tant visible qu’insidieuse. La plateforme Rohy a particulièrement critiqué le récent avertissement des forces de l’ordre contre toute perturbation des résultats, le qualifiant de répressif, à l’instar de l’élection de novembre dernier.
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Dina Ranaivo, responsable plaidoyer de Rohy, a insisté sur la neutralité des forces de l’ordre : « On appelle les forces de l’ordre, comme elles sont payées par les contribuables, à vraiment travailler dans la neutralité de l’administration. On exige qu’ils ne prennent pas parti et qu’ils ne fassent pas l’objet d’instrumentalisation des partis politiques. »
Un appel similaire à l’impartialité a été lancé à la HCC, dont la neutralité est vivement contestée par l’opposition et la société civile. Rohy demande à cette institution, chargée de veiller à la régularité du scrutin, d’annuler les voix obtenues par les auteurs de fraude. « On a constaté des irrégularités par rapport aux faits et gestes des candidats, surtout ceux qui ont été soutenus par le président à travers ses discours pendant la campagne électorale. Et on demande que justice soit faite », a déclaré la représentante de Rohy.
La société civile espère que ces appels contribueront à protéger le choix des Malgaches et à assurer une transition pacifique.