Le Madagascar se retrouve au cœur de tensions diplomatiques alors que les autorités réclament le départ de l’ambassadrice de l’Union européenne (UE), une demande sans précédent dans l’histoire des relations entre la Grande Île et l’UE. Les frictions ont atteint un point critique après les prises de parole répétées d’Isabelle Delattre, ambassadrice de l’UE à Madagascar, qui ont agacé le président malgache Andry Rajoelina.
La goutte qui a fait déborder le vase est la dernière conférence de presse du 26 février, où Isabelle Delattre a critiqué la loi autorisant la castration chirurgicale, jugée contraire aux traités internationaux, et exprimé sa frustration concernant le manque de moyens alloués à l’entretien routier malgré les contributions de l’UE. Suite à cela, la ministre des Affaires étrangères malgache a exigé le départ de l’ambassadrice auprès de Bruxelles.
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Cette demande, bien que non discutée lors de la convocation d’Isabelle Delattre par la ministre, est en cours d’examen à Bruxelles. Depuis son arrivée en 2022, l’ambassadrice s’est régulièrement exprimée sur des sujets sensibles, irritant le gouvernement malgache.
À Bruxelles, il est acté qu’il y a rupture de confiance, rendant le fonctionnement de l’ambassade malgache « impossible ». Le départ de l’ambassadrice est presque confirmé, bien que les modalités restent à préciser. La délégation de l’UE reconnaît que cela aura des conséquences politiques et financières, mais affirme sa volonté de maintenir de bonnes relations avec Madagascar.
Cette situation soulève des interrogations sur le rôle des ambassades étrangères et suscite des inquiétudes quant à l’avenir des relations diplomatiques entre Madagascar et l’UE.