Après l’éviction de la présidente de l’Assemblée nationale malgache, l’opposition s’insurge. L’annonce de cette décision a été perçue comme un coup de tonnerre, remettant en question le respect de l’État de droit dans le pays. Hajo Andrianainarivelo, président du parti d’opposition Malagasy Miara Miainga (MMM), s’est exprimé vivement sur les réseaux sociaux, soulignant le caractère préoccupant de cette éviction.
Même au sein de la majorité présidentielle, des voix se sont élevées pour critiquer la rapidité de la procédure, menée en seulement deux jours par la Haute Cour constitutionnelle. Le député Paul Bert Rahasimanana, également connu sous le nom de Rossy, a dénoncé la précipitation de cette décision.
Pour le camp du pouvoir, cette sanction est justifiée par les écarts répétés de Christine Razanamahasoa par rapport à la ligne de conduite du groupe, présentant une menace pour la stabilité et la démocratie à Madagascar.
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Cependant, du côté de la défense de l’ex-présidente de l’Assemblée nationale, l’avocat maître Rija Rakotomalala a qualifié cette décision de coup de force destiné à contourner le processus de défense. Il souligne que sa cliente aurait dû être déchue de son poste de présidente de l’Assemblée nationale avant d’être évincée de ses fonctions d’élue.
Le timing choisi pour annoncer cette sanction, juste avant le week-end de Pâques, a été critiqué pour avoir privé Christine Razanamahasoa de la possibilité de réagir immédiatement. Depuis l’annonce de sa destitution, elle est restée silencieuse.