Madagascar : Michael Randrianirina engage une refondation politique de deux ans

Mohamed Fousso
3 min
Michael Randrianirina, Président de Madagascar après le coup d'Etat contre Andry Rajoelina

Le colonel Michael Randrianirina, investi le 17 octobre comme « président de la refondation » de la République de Madagascar, a exposé dans une apparition télévisée dimanche 16 novembre, sa vision pour la transition en cours.

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Madagascar : Michael Randrianirina lance une concertation nationale pour « la refondation du pays »

Michael Randrianirina lance le chantier de la « refondation » malgache. Dans une émission diffusée dimanche, le tombeur du président Andry Rajoelina est revenu sur les « trois semaines de lutte » qui ont précédé la chute de ce dernier, assurant une nouvelle fois que le renversement du régime n’avait rien d’un « coup d’État ». Face aux accusations de règlements de comptes qui entourent certaines procédures judiciaires visant des proches de l’ancien pouvoir, il a tenu à clarifier la position des autorités : « Une perquisition, c’est la suite d’une enquête et c’est la Justice qui s’en occupe : cela n’a rien à voir avec de la vengeance. Et j’ai fait le serment de poursuivre les grands pilleurs de notre pays. »

Le président de la refondation a ensuite déroulé la feuille de route de la transition. Il a annoncé l’organisation d’une vaste concertation nationale, « depuis les régions vers l’État central », afin d’établir les bases d’un nouveau système de gouvernance. Ce processus sera dirigé par la Confédération des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), une structure jugée capable d’assurer le lien entre les institutions, les forces politiques et la société civile, y compris l’opposition. À l’issue de cette consultation, un référendum sera organisé pour soumettre les conclusions à la population, avant une élection présidentielle prévue « sous deux ans ».

La création d’une « Assemblée des jeunes » annoncée

Dans une émission, le président malgache a également évoqué la création d’une « Assemblée des jeunes » ainsi que sa volonté de renforcer la place de la langue et de l’histoire malgaches dans l’enseignement. Interrogé sur une éventuelle candidature à la prochaine présidentielle, il a par ailleurs répondu que sa décision dépendrait de la volonté populaire : « Ce sera au peuple de me dire « Présentez-vous à l’élection » s’il estime que j’ai bien agi. S’il trouve en revanche que ça n’a pas été le cas, personne ne me demandera d’y aller et alors je me mettrai en retrait. »

Michael Randrianirina a par ailleurs appelé à la patience et à l’unité nationale. Avec cette sortie, il trace ainsi sa feuille de route pour le pays qu’il compte rebâtir.

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