Malades dyalisés au Bénin: le député Arouna Issiaka adresse 12 questions au gouvernement

Loan Tamin
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Arouna Issiaka, député du parti Les Démocrates a interpellé à travers 12 questions orales, l’exécutif béninois sur la situation des malades dyalisés. A le croire, la situation de ces derniers est demeurée critique et inquiète davantage depuis 2018.

 

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Qu’en est-il désormais de la prise en charge des patients dyalisés au Bénin? C’est entre autres, l’une des inquiétudes exprimées par Arouna Issiaka qui s’est adressé au gouvernement avec une série de questions avec débat. En effet, indiquant qu’il n’y a plus de prise en charge pour les patients hormis les agents de l’Etat, le député démocrate fait observer que les malades dyalisés « sont laissés à eux-mêmes, malgré le coût onéreux de la dialyse ». Une situation qu’il dit ne pas comprendre en raison du traitement spécial qui en était fait par le gouvernement qui a précédé celui du président Patrice Talon.

Et pour illuster ses inquiétudes, Arouna Issiaka rappelle d’abord que tout Béninois souffrant d’insuffisance rénale était pris en charge sans distinction, avant l’avènement au pouvoir du président Patrice Talon en 2016. Dans une comparaison entre ce qui se fait ici au Bénin et dans la sous-région notamment sur les coûts, il fait observer que le coût de la séance de dialyse s’élève à un minimum de 70.000 FCFA dans son pays, et ceci, sans les frais de soins annexes. Ceci, alors qu’au Togo voisin, indique-t-il, le coût de la séance «  ne dépasse pas le seuil de 15000 FCFA ».

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Mieux, il oppose des chiffres pour illustrer davantage ces inquiétudes. Citant Edmond Amoussou, président de l’Association des dialysés, le député opposant évoque environ 470 décès entre 2019 et 2021 parmi les dialysés. Ces décès seraient liés à un « refus de prise en charge ». Face à ce tableau, et malgré les assurances du gouvernement qui avait indiqué le 17 février dernier, qu’il travaille pour la réduction du coût de la dialyse au Bénin, l’élu de la 8ème circonscription électorale à travers 12 questions orales, veut alors comprendre où est en l’exécutif.

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Les 12 questions adressées au gouvernement 

1) Quel est le nombre total de dialysés enregistrés à la date du 1er novembre 2023 par nos formations sanitaires ? Et combien parmi ces malades arrivent à être pris en charge par des séances de dialyse ?

2) Quel était le coût annuel de la prise en charge par l’état de la dialyse en 2014, en 2015, en 2016, en 2017 et en 2018 ?

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3) A ce jour, combien d’agents de l’Etat bénéficient-ils de la prise en charge de l’Etat ?

4) Quel est le nombre de dialysés décédés entre le 1er janvier 2019 et le 1er novembre 2023 d’après les statistiques du Ministère de la Santé ?

5) Pourquoi le gouvernement a-t-il arrêté la prise en charge gratuite des compatriotes autre que les agents de l’Etat ?

6) Le projet ARCH dans son volet assurance prend-t-il en charge les dialysés ? Si non pourquoi ne pas l’intégrer ?

7) Combien coûte une séance de dialyse au Bénin ?

8) Combien de néphrologues existent-ils dans chacun des douze (12) départements du pays ?

9) Combien de centres de dialyse existent-ils dans chacun des douze (12) départements du pays ?

10) Les pesticides, herbicides et engrais comme le glyphosate sont mauvais pour les reins. Pourquoi le gouvernement n’interdit pas le glyphosate comme en Europe ?

11) Le gouvernement envisage-t-il de faire baisser le coût de la dialyse et le ramener à zéro ? Si oui comment ? Si non pourquoi ?

12) Quelles sont les mesures d’accompagnement du gouvernement pour la prise en charge financière, médicale et psychologique de nos compatriotes souffrants ?

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