Une attaque meurtrière a frappé mercredi 12 février, un village du cercle de Macina, dans la région de Ségou, au centre du Mali, faisant 16 victimes. Bien que l’attaque n’ait pas encore été revendiquée, les autorités locales imputent cette violence à la Katiba Macina, une branche du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affilié à al-Qaïda.
Nouvelle attaque du Jnim au Mali. Ce groupe impose son autorité sur de nombreuses localités de la région, punissant sévèrement celles qui refusent de se soumettre à ses règles. Mercredi encore, des hommes armés non identifiés ont pris d’assaut, le village de Macina dans la région de Ségou, faisant 16 victimes selon les précisions données par MaliActu.
L’attaque a eu lieu dans le village de Berta, situé dans la commune de Saloba. Selon plusieurs témoins, dont des élus locaux et des habitants de la région, l’attaque a eu lieu lors d’une pêche collective dans un marigot. Les jihadistes ont tué 16 personnes, blessé plusieurs autres et enlevé certains villageois. Plusieurs disparitions ont également été signalées. Des biens ont été détruits, notamment des charrettes qui ont été incendiées.
L’armée réservée sur les questions de la presse
Ces dernières années, plusieurs villages du centre du Mali ont été contraints de signer des accords locaux avec la Katiba Macina pour pouvoir exercer leurs activités, telles que l’agriculture et les déplacements. Ces accords imposent aux villageois le paiement d’un impôt, ainsi que des règles strictes, comme le port de pantalons courts pour les hommes et de voiles pour les femmes. Les villages qui refusent de se soumettre à ces diktats sont régulièrement ciblés, comme c’est le cas pour Saloba.
Parmi les victimes de l’attaque de mercredi figuraient des villageois, ainsi que des chasseurs traditionnels dozos, qui jouent un rôle d’autodéfense face aux jihadistes. L’armée malienne, saisie par la presse locale et même celle internationale, n’a pas répondu aux demandes de renseignements des journalistes concernant cet incident.
L’attaque a été confirmée par des sources locales, mais aucune précision n’a été donnée sur les pertes humaines, ni par le Jnim ni par l’armée malienne.