Mali: au moins 40 morts dans une sanglante attaque du Jnim à Farabougou

Mohamed Fousso
Lecture : 2 min

Farabougou à nouveau sous la douleur d’une attaque terroriste. De plus en plus, ce village, situé dans la région de Ségou au centre du Mali, devient symbole à la fois des souffrances de la population malienne et des efforts des autorités de transition pour tenter de restaurer la sécurité. Selon le récit de RFI, les jihadistes du Jnim sont arrivés en nombre entre 14 et 15 heures locales, et ont quitté les lieux vers 17 heures.

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Pendant plus de deux heures, ils ont eu le temps de s’en prendre aux soldats maliens et les villageois accusés de collaborer avec eux, notamment les chasseurs traditionnels dozos, qui servent dans la zone de supplétifs aux militaires. Avant qu’ils ne se retirent, ils ont décimé le détachement de l’armée positionné dans le village. Le bilan est lourd.

Des sources sécuritaires et civiles locales avancent un bilan de près de cinquante soldats et chasseurs tués et une quinzaine de blessés, mais tous s’accordent à dire qu’il est encore trop tôt. Cependant, le média français qui a cité des sources proches de l’armée malienne évoque un bilan d’au moins 40 morts et plusieurs dizaines de soldats et de villageois portés disparus.

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Arrivés très tard en renfort, les Forces Armées Maliennes (FAma), venus de Sokolo n’ont rien pu faire ni pour aider leurs frères d’armes ni les chasseurs traditionnels dozos. Les jihadistes avaient déjà saccagé le camp militaire, emporté quantité de matériel et détruit ce qu’ils ne pouvaient pas prendre avec eux. Une source sécuritaire malienne parle de « carnage », pointe l’impossibilité dans ce secteur d’utiliser les vecteurs aériens -en raison vraisemblablement de la topographie de la zone ou encore de la proximité physique immédiate des différents acteurs et dénonce la présence dans le village d’éléments infiltrés du Jnim.

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