Au Mali, des frappes de drones attribuées à l’armée malienne ont causé la mort de cinq civils, dont quatre enfants, le 21 octobre à Inadjatafane, dans le cercle de Gourma-Rharous, région de Tombouctou.
De nouvelles frappes de drone à Inadjatafane au Mali. Cinq civils ont été tués dont quatre enfants. Les images des victimes, tragiques et bouleversantes, témoignent de la gravité de l’incident selon le récit de RFI. L’état-major malien n’a pas encore commenté cet événement, mais plusieurs sources locales dénoncent une nouvelle bavure.
Les témoignages d’habitants d’Inadjatafane décrivent des scènes déchirantes : un nourrisson ensanglanté, des enfants en cours de soin, et au total, une vingtaine de blessés. L’association de défense des droits humains Kal Akal a fourni un bilan provisoire, indiquant que l’état de certains blessés reste préoccupant.
Selon ces sources, les frappes ont eu lieu aux alentours de midi, durant la foire hebdomadaire, infligeant également d’importants dégâts au marché local. Bien que l’armée malienne n’ait pas communiqué sur cette opération, une source sécuritaire a confirmé que les frappes avaient bien été menées par l’armée, et que les victimes étaient « clairement des civils ».
Ce n’est pas la première fois que des frappes de drone provoquent des pertes civiles au Mali. Des incidents similaires ont été signalés récemment à Tinzaouatène, Amasrakad, Douna et Kidal, où l’armée a systématiquement démenti viser des civils, affirmant cibler des « terroristes » et critiquant les « fausses informations » relayées par les médias internationaux.