Au Mali, l’ancien Premier ministre Choguel Maïga se dresse contre la prolongation indéfinie de la transition. Dans une tribune publiée ce lundi 14 juillet, il met en garde contre l’élaboration d’un nouveau référentiel qui ne prenne pas en compte les aspirations des assises nationales.
Quelques jours après la promulgation de la loi portant modification de la Charte de la transition au Mali, consacrant un pouvoir illimité au président Assimi Goita, l’ancien Premier ministre Choguel Maïga est monté au créneau. Dans une tribune publiée ce lundi 14 juillet, l’ex-Chef du gouvernement alerte sur une prise en otage du Mali.
Pour le cadre du M5-RFP, il faut que les autorités militaires reviennent aux fondamentaux de l’Etat et cessent de se servir personnellement. « Ils sont entrain de créer, construire et consolider leur pouvoir personnel, au lieu de construire et consolider l’Etat malien. Un Etat, ce sont des règles, des lois et règlements pour tous, et que tout le monde doit respecter. On ne fait pas ce qu’on veut parce qu’on a la force des armes« , a-t-il dénoncé.
« Nul ne donne le droit ou une licence aux tenants du pouvoir au Mali, de faire les dérives auxquelles ils s’adonnent actuellement« , a poursuivi Choguel Maïga. Depuis son départ du pouvoir, l’ancien Premier ministre prend souvent la parole pour dénoncer selon lui, des abus du régime d’Assimi Goita qui tente de se maintenir au pouvoir.
Un nouvel amendement de la charte de la transition accorde un mandat de 5 ans renouvelable autant que nécessaire jusqu’à la pacification du Mali. Une tentative de se maintenir au pouvoir selon plusieurs opposants exilés à l’étranger.