Le sud et le nord du Mali ont été frappés par de nouvelles attaques terroristes en moins d’une semaine. Le dernier assaut en date a visé, jeudi 5 juin 2025, le poste de sécurité de Mahou, dans la région de Sikasso.
L’armée malienne est de nouveau sous le feu des groupes armés terroristes. Ce jeudi, c’est à Mahou, dans la région de Sikasso au sud du pays, qu’une attaque a été enregistrée. Selon un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa), les combats étaient toujours en cours dans l’après-midi et des renforts terrestres et aériens ont été mobilisés. Aucun bilan n’a été communiqué.
La veille, une autre attaque avait visé l’emprise de l’armée malienne à Tessit, dans le cercle d’Ansongo, région de Gao, au nord du Mali. Là encore, les autorités militaires ont signalé une réaction immédiate, notamment par le déploiement de patrouilles aériennes. Cette agression portait à cinq le nombre d’attaques subies par les FAMa en l’espace de six jours.
Le 30 mai, les postes de Tanabougou et de Sirakorola, dans la région de Koulikoro (sud), avaient été ciblés par une double offensive. Selon la Dirpa, les assaillants avaient été repoussés. Le 1er juin, un nouveau coup dur frappait le camp de Boulkessi, dans la région de Douentza (centre). Cette attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda et dirigé par Iyad Ag Ghali.
Dans un communiqué, l’état-major a salué la bravoure des soldats maliens : « Beaucoup d’hommes se sont battus, certains jusqu’à leurs derniers souffles, pour défendre la nation malienne contre l’obscurantisme et la barbarie humaine. » Aucun chiffre officiel sur les pertes côté armée n’a été communiqué.
14 assaillants neutralisés
Le 2 juin, c’est le camp Fort Cheick Sidi Békaye et l’aéroport de Tombouctou qui ont été pris pour cibles. L’armée a annoncé avoir mis en déroute les terroristes, faisant état de 14 assaillants neutralisés, 31 autres interpellés, et de nombreux équipements saisis.
Dans le cadre de la riposte, une série de frappes aériennes a été menée le 3 juin dans les régions de Mopti et de Douentza, ciblant des repaires terroristes à Diafarabé et à Niagassadou. L’armée affirme avoir infligé de lourdes pertes aux groupes armés et perturbé leurs plans d’attaque.
Ces attaques répétées témoignent de la pression persistante exercée par les groupes armés sur l’armée malienne, malgré la montée en puissance des opérations de riposte. À la croisée des chemins sécuritaire, le Mali devra renforcer la résilience de ses forces et l’efficacité de ses dispositifs pour contenir durablement la menace terroriste.