La Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) a quitté la ville de Kidal, dans le nord du Mali.
La Minusma, la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali, a quitté la ville de Kidal, située dans le nord du pays, selon des sources locales concordantes. Le départ de la mission onusienne a été suivi d’une réaction immédiate de la population locale et des groupes armés présents dans la région.
Un responsable de la société civile de Kidal, qui a préféré garder l’anonymat, a décrit la scène en déclarant : “J’ai vu la première colonne de plus d’une centaine de véhicules blindés et de 4×4 équipés quittant le camp vers 6 h00 du matin. Aussitôt, les habitants et les groupes armés de la ville ont pris d’assaut les lieux.”
“Les groupes armés ont rapidement pris position dans le camp abandonné par les casques bleus de la Minusma, tandis que les habitants ont commencé à emporter des véhicules personnels, des minibus et d’autres équipements laissés derrière par la mission de l’ONU”, a-t-il ajouté.
Toutes les tentatives pour obtenir des confirmations de la part du porte-parole de la Minusma sont restées infructueuses jusqu’à présent.
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Le porte-parole du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), regroupant les principaux groupes armés maliens du nord, Mohamed El Maouloud Ramadan, a annoncé que la ville de Kidal est désormais sous le contrôle total des combattants du CSP-PSD.
Il a souligné que la ville de Kidal a connu la présence de différents acteurs depuis 2013, mais après le départ des forces françaises de l’opération Barkhane l’année dernière, c’est au tour de la Minusma de quitter la ville.
Jusqu’à présent, les forces armées maliennes n’ont pas encore commenté le départ soudain de la mission onusienne. Le retrait définitif des casques bleus de Kidal était initialement prévu pour le 15 novembre, conformément au calendrier établi avec les autorités de la transition.
La Minusma a déjà rétrocédé sept de ses emprises à l’armée malienne, conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’ONU. Ces emplacements comprennent Ogossagou, Douentza, Ber, Goundam, Ménaka, Anéfis et Tessalit. La prochaine étape de rétrocession concernera les camps de Tombouctou, Gao et Sévaré.