Après son éviction par décret présidentiel, mercredi 20 novembre 2024, l’ex-Premier ministre, Choguel Maïga a réagi. Il s’exprime sur les réseaux sociaux et maintient ses critiques envers la gestion de la Transition.
Le mercredi 20 novembre 2024, Choguel Maïga a été démis de ses fonctions de Premier ministre par un décret signé par le président de la Transition, Assimi Goïta. Cette destitution intervient après une série de critiques publiques émises par Maïga lors d’un rassemblement du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), mouvement qui avait été un soutien clé de la junte au début de la Transition.
En effet, dans ses récentes prises de parole, l’ancien Premier ministre dénonçait le report des élections, l’autorisation jugée « clandestine » de nouveaux partis politiques et l’absence de transparence dans la gestion des affaires sensibles. Ses critiques marquent une fracture claire entre les civils de la Transition et la junte militaire, dont la centralisation des décisions suscite de plus en plus de mécontentements.
“Rester toujours au service du Mali éternel”, Choguel Maïga
Quelques heures après son limogeage, Choguel Maïga s’est exprimé sur les réseaux sociaux dans un message
« Ah, je viens d’apprendre que le Premier ministre est démis de ses fonctions ! Enfin, le Nil est arrivé à Caire ! Nous resterons toujours au service du Mali éternel. Tout le reste est passager. Merci au Président de la Transition ! », a-t-il déclaré selon Afrique sur 7.
Toutefois, ce ton, à la fois ironique et résigné, masque à peine la tension sous-jacente entre l’ex-Premier ministre et les militaires au pouvoir. Choguel Maïga, tout en acceptant son départ, a renouvelé ses critiques envers la Transition et mis en garde contre ses dérives autoritaires.
Ce limogeage, loin de clore les débats, souligne les divisions croissantes au sein du régime de transition malien. Alors que le pays est confronté à des défis sécuritaires et électoraux majeurs, cette crise interne pourrait compliquer davantage les efforts pour ramener le Mali à un ordre constitutionnel.