Depuis le début du week-end, les réseaux sociaux sont agités par des critiques concernant les bénéfices perçus par les membres du CNT. Ce conseil, en fonction depuis près de quatre ans, a remplacé l’Assemblée nationale au Mali, mais ses membres ne sont pas élus, étant nommés par décret des autorités militaires.
Une déclaration émanant du plus grand regroupement de partis politiques maliens a également dénoncé les avantages et indemnités jugés excessifs accordés aux membres du CNT, qualifiant ces avantages de scandaleux.
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La loi en question, votée il y a cinq mois lors d’une séance à huis clos le 16 novembre 2023, octroie divers frais et indemnités, tels que des frais de représentation, des indemnités de logement, de chauffeur, de téléphone, ainsi qu’une dotation en carburant, à tous les membres du CNT. Ces avantages, bien que considérés comme standards dans d’autres contextes, sont critiqués dans le contexte actuel du Mali, où la population est confrontée à des défis tels que les coupures d’électricité, le coût de la vie élevé et l’insécurité.
Des membres du CNT rejettent ces critiques en les qualifiant d’attaques politiques, soulignant que leurs rémunérations proviennent du budget de l’institution, qui s’élève à plus de treize milliards de francs CFA selon la loi de finances 2023. Ils affirment également qu’aucune augmentation ou nouvelle allocation ne leur a été accordée, et estiment que cette mesure vise à accroître la transparence dans la gestion des fonds publics en légalisant une pratique existante depuis de nombreuses années.