Malgré la fin officielle de la période de transition mardi 26 mars, consécutive au coup d’État militaire d’août 2020, les autorités de transition restent en place. La Refsyma et l’AMPP demandent à la Cour constitutionnelle de reconnaître que les autorités actuelles n’ont ni mandat ni pouvoir légitime pour représenter le Mali. Elles appellent à l’ouverture d’une nouvelle transition inclusive, impliquant toutes les composantes de la Nation, y compris l’armée républicaine, dans le but d’organiser des élections pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Les magistrats et procureurs invoquent dans leur requête l’importance de préserver les acquis démocratiques et demandent la cessation des atteintes aux libertés publiques.
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Cheick Mohamed Cherif Koné, président des deux organisations, a été démis de ses fonctions de premier avocat à la Cour suprême du Mali il y a deux ans et demi, puis radié de la magistrature l’été dernier. Les autorités de transition ont réagi négativement à ses déclarations sur l’instrumentalisation de la justice malienne.
Cette action de la Cour constitutionnelle fait écho aux revendications exprimées récemment par de nombreux partis politiques maliens, de toutes tendances. Cependant, elle semble avoir peu de chances d’aboutir, car les autorités en place ne montrent aucun signe de vouloir céder le pouvoir, même après la fin officielle de la période de transition, qu’elles n’ont même pas jugé utile de communiquer.