Le gouvernement malien prolonge de six mois le gel des avoirs de figures influentes du JNIM et du Front de Libération de l’Azawad, dans le cadre de sa stratégie sécuritaire face à une menace d’alliance entre ces groupes armés.
Dans un communiqué mardi, le ministre malien de l’Économie et des Finances, a annoncé la décision du pays de prolonger de six mois supplémentaires, le gel des biens et ressources économiques de plusieurs figures clés des mouvements jihadistes et rebelles. D’après le communiqué, cette décision s’inscrit dans un dispositif plus large visant à démanteler les structures financières de ces groupes, dont l’influence et les ressources sont considérées comme des moteurs essentiels de leur action violente.
Au cœur de cette mesure se trouve Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), également connu sous le nom de JNIM. Dirigeant une coalition jihadiste affiliée à Al-Qaïda, Ag Ghaly est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. La prolongation du gel des avoirs touche également Amadou Kouffa, chef de la Katiba Macina, ainsi que plusieurs leaders du Front de Libération de l’Azawad (FLA), dont Alghabass Ag Intalla et Bilal Ag Acherif.
Les autorités maliennes justifient cette action par les graves accusations de terrorisme et de financement du terrorisme qui pèsent sur ces leaders, avec leur rôle dans l’armement illégal et l’atteinte à l’unité nationale.
Le Mali, comme la plupart de ses pays voisins, notamment le Burkina Faso et le Niger, fait face à des attaques terroristes incessantes depuis plusieurs années. Malgré l’avènement des autorités militaires au pouvoir, à Bamako, la situation reste préoccupante, laissant planer une incertitude au sein de la population. Mais le groupe dirigé par Assimi Goita promet de mettre les bouchées doubles pour rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.