Au Mali, l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), a proclamé les résultats du vote tenu dimanche 18 juin 2023, sur le projet de nouvelle Constitution voulu par les autorités de transition. Le oui l’emporte à 97%.
La constitution proposée par les autorités de transition sera bientôt en vigueur au Mali. Les populations appelées aux urnes dimanche dans le cadre du référendum ont approuvé le projet porté par le Colonel Assimi Goïta et son gouvernement. Selon l’Autorité indépendante de gestion des élections, le taux de participation est de 39,40%, comme on pouvait déjà s’y attendre au regard de la position affichée par de nombreux maliens lors de la campagne vivement animée par l’Imam Dicko. Ceux qui s’y étaient opposés ont préféré boycotter le scrutin, comme de nombreux partis d’opposition les y ont d’ailleurs appelé.
LIRE AUSSI: Plusieurs pays d’Afrique accusent l’Occident de les avoir négligés au profit de l’Ukraine
Contrairement à ces chiffres de l’institution, la mission malienne d’observation a plutôt évoqué un taux de participation de 28%. Une autre information rapportée par l’Aige. Les militaires, qui ont fait l’objet d’un scrutin anticipé le 11 juin, une semaine avant le reste de la population, ont participé à plus de 73%. Et ils ont voté « oui » à près de 94%. Ce qui laisse déduire que ces derniers ont participé plus au scrutin que les civils.
LIRE AUSSI: Mali: les autorités annoncent des poursuites à l’encontre de la MINUSMA pour espionnage
Des accusations de fraude
L’Autorité indépendante de gestion des élections dans sa proclamation, n’a nullement évoqué les inquiétudes sur la transparence du scrutin et les accusations de fraude. En effet, plusieurs partis politiques soutenus par d’autres mouvements de la société civile d’opposition, ont évoqué des bourrages d’urnes ou encore des votes fictifs dans des zones vidées de leur population à cause des violences jihadistes.
La région de Kidal a d’ailleurs été présentée comme l’une des zones dans lesquelles, ces irrégularités ont été enregistrées. Les observateurs électoraux ont par ailleurs unanimement assuré que le vote n’a pu se tenir nulle part dans la région, rapporte RFI.