Mali: les autorités envisagent d’adopter le bogolan comme produit national

Mohamed Fousso
Lecture : 2 min
Vendeuse de bogolans à l’embarcadère du ferry sur la rivière Bani, dans les environs de Djenné, dans le centre du Mali. BLUSYPETE / CC-BY-SA 3.0

Au Mali, les autorités de transition sont en train de créer un label qui doit permettre de faire reconnaître le bogola, tissu de coton coloré avec de la boue fermentée comme produit national.

 

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Le Mali veut faire reconnaître le bogolan comme son produit national. Signifiant  littéralement « fait avec la terre », en bambara, ce savoir-faire national retient tout particulièrement l’attention des autorités de transition actuellement au pouvoir dans le pays. Un logo a déjà été adopté fin juin, rapporte RFI. La procédure de fabrication du bogolan au mali, apporte selon les fabricants, une touche qui relève les valeurs identitaires du pays.

« Ces couleurs naturelles sont obtenues à partir de certaines plantes à tanin. On pile les feuilles, on met l’eau là-dessus. Au bout de 30 minutes, on a la couleur jaune », a fait savoir Boubacar Doumbia, directeur du centre Ndomo à Ségou. « Et dès que le tissu est trempé dedans, ça tient le tissu et ça ne part pas (…) Le tissu devient bogolan fini, vu le résultat de la terre sur le tissu », rajoute-t-il relevant ainsi, la fierté du bogolan au Mali.

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Pour les fabricants de ce tissu au Mali, il était devenu nécessaire de protéger le bogolan et ses artisans avec la création d’un label. Interrogé sur la question, Boubacar Doumbia, référence malienne pour la fabrication et le commerce du bogolan, explique que « les industries textiles ont commencé à s’intéresser aux créations du Mali et on en voit partout. À travers l’Afrique de l’Ouest, on voit des tissus imprimés avec le design type bogolan. Compte tenu de cette réalité de piratage, les artisans qui vivent de ce travail ont des difficultés pour pouvoir vendre leurs produits ».

Les autorités maliennes entendent fournir les efforts nécessaires pour obtenir la reconnaissance du label par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi). Elles espèrent l’avoir d’ici à six mois, souligne le média français..

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