Au Mali, des groupes armés liés à Al-Qaïda ont attaqué le dimanche 14 septembre 2025, plusieurs convois de camions-citernes en provenance du Sénégal, sous escorte militaire. Le Jnim impose un blocus dans la région de Kayes et revendique d’autres offensives dans le centre du pays.
Mali : des dizaines de camions citernes détruits par les jihadistes à Kayes
Un convoi pris pour cible à la frontière ouest du Mali. Dimanche 14 septembre, les jihadistes du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim) ont attaqué plus de 80 camions-citernes entre Kaniéra et Lakamané, dans la région de Kayes-Nioro du Sahel. Ces véhicules transportaient du carburant vers Bamako, sous protection militaire.
Des soldats tués ou capturés
Face à l’assaut, les militaires maliens ont dû se replier, abandonnant les véhicules. Selon une source sécuritaire citée par RFI, « c’était un cafouillage total ». Plusieurs soldats auraient été tués ou capturés. Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué.
Dans un court message, l’armée malienne affirme avoir « vigoureusement réagi » sans fournir de précisions. Le journal L’Essor, proche du pouvoir, évoque une « offensive d’envergure » et un « déluge de feu sur les groupes terroristes ». La veille, une attaque similaire avait visé un autre convoi entre Diédiéni et Kolokani. D’après RFI, au moins une vingtaine de camions ont été incendiés. D’autres sources évoquent un bilan encore plus lourd.
Le Jnim maintient-il la pression ?
Le Jnim revendique l’instauration d’un blocus à Kayes et Nioro depuis le 3 septembre. Il menace désormais tout convoi circulant sous escorte militaire et s’en prend ouvertement aux opérateurs du secteur pétrolier.
Le groupe a également annoncé, dimanche et lundi, la prise de positions militaires à Konna et Djenné, dans la région de Mopti. Là encore, aucun bilan officiel n’est disponible. Malgré les déclarations rassurantes de l’armée, la recrudescence des attaques inquiète. Car, les malfrats continuent de gagner du terrain.