Après la suspension des activités des partis politiques sur toute l’étendue du territoire national, la junte militaire au pouvoir a, dans un communiqué datant du 10 avril 2024, interdit aux médias de couvrir toute activité politique ou à caractère politique au Mali. Ce qui a rapidement suscité l’attention de l‘ONU qui, a demandé au Colonel Assimi Goïta de léver «imédiatement» sa mesure de suspension des activés des partis politiques au risque de porter atteinte à la démocratie.
Pour le gouvernement malien, ces mesures ont raison d’avoir lieu.
La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta avait décrété en juin 2022 que les militaires céderaient le pouvoir aux civils à l’issue d’une période dite de transition s’achevant le 26 mars 2024, après une présidentielle prévue pour février de la même année. Les militaires ont depuis annoncé le report de la présidentielle à une date toujours inconnue. Ils n’ont donné aucune nouvelle indication sur leurs intentions après le 26 mars.
LIRE AUSSI: Mali: l’ONU exige l’annulation immédiate de la suspension des activités des partis politiques
Cependant, Assimi Goïta et son environnement, étants préocupés par la quête de liberté et de stabilité du pays, se voit perturber par les vociférations des partis politiques surtout de l’opposition.
Plus de 80 partis politiques et organisations de la société civile au Mali réclament l’organisation « dans les meilleurs délais » d’une élection présidentielle et la fin de la transition dans ce pays sahélien dirigé par une junte depuis 2020. Ils rappellent tous, dans deux communiqués distincts, que la durée de la transition a pris fin le 26 mars.
Face à cette situation, les autorités au pouvoir au Mali décident de suspendre toute activité des partis politiques sur toute l’étendu du territoire national jusqu’à nouvel ordre pour trouble à l’ordre public.
Le Colonel Assimi Goïta est au pouvoir depuis le putsch d’août 2020.