Les autorités maliennes ont entamé, jeudi 10 juillet 2025, la vente d’une partie de l’or saisi à la compagnie canadienne Barrick Gold. Objectif : relancer la production et assurer le paiement des salaires, malgré les tensions persistantes avec l’exploitant.
Les autorités de la transition au Mail ont lancé jeudi, la vente des stocks d’or saisis à Barrick Gold, une compagnie canadienne. Ces stocks d’or avaient été saisis en janvier dernier sur le gisement de Loulo-Gounkoto, dans l’ouest du pays. Cette décision intervient alors que la mine, classée parmi les plus importantes du continent, est désormais placée sous administration provisoire malienne.
L’initiative vise principalement à débloquer les fonds nécessaires au paiement des salaires des employés et à relancer les opérations minières. Une source citée par RFI précise cependant que « seuls les tambours de lavage de minerai déjà extrait ont redémarré », tandis qu’aucun sous-traitant de classe A n’est encore revenu pour forer et extraire de nouveaux minerais.
Parallèlement, Reuters rapporte qu’une tonne d’or supplémentaire aurait été évacuée du site jeudi par hélicoptère militaire. Ces actions, jugées « illégales et mal avisées » par Barrick , s’inscrivent dans un contexte tendu. L’entreprise canadienne, engagée depuis décembre dans une procédure d’arbitrage, estime que « sans les compétences et les procédures essentielles, redémarrer les opérations met en danger les employés et la viabilité du gisement ».
Alors que l’administration malienne tente de reprendre la main sur ce site important pour son économie, l’avenir de Loulo-Gounkoto reste incertain. Le bras de fer juridique entre Bamako et Barrick pourrait peser lourdement sur la stabilité du secteur aurifère malien.