Mali : l’Imam Mahmoud Dicko se présente désormais en opposant radical de la junte militaire

Touré Soulémane
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Pour le leader politico religieux, «il n’y a que de mensonges au Mali». Plus personne ne peut parler car les jeunes (les colonels) sont séduits par le pouvoir. Tout ce que nous disons qui ne va pas dans ce sens est mal perçu. On a payé des gens pour me dénigrer dans les médias. Dicko ne leur a rien fait. S’ils avaient une preuve de mes manigances, ils l’auraient déjà divulguée. On me dénigre car j’ai refusé d’aider certains qui détiennent un certain pouvoir aujourd’hui. C’est ce qui m’effraie le plus”, se confie t-il sur le X.

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Par ailleurs, l’Imam Mahmoud Dicko d’étranges révélations soulignant que le pays est au bord du gouffre. «Ils ont manipulé les jeunes pour mieux les trahir ensuite. Ils les ont mis en conflit avec la communauté internationale et entre eux-mêmes. Maintenant le pays est au bord du gouffre et ils ne savent plus quoi faire. C’est ce que je redoutais. Je l’avais dit à IBK que jamais je ne remettrais ce pays à ces gens. C’est pourquoi j’ai dit que je ne peux pas les suivre dans ce qu’ils font à cause des personnes qu’ils côtoient et de la direction qu’ils veulent donner à cette transition».


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«Si je le faisais, ce serait comme si je trahissais ma religion, mon prophète. Je sais ce qu’ils entreprennent contre notre religion et notre dignité, sinon cela n’aurait pas d’autre but. Dès qu’une personne parle, on dit qu’elle se mêle à la politique, mais la politique n’est pas saine dans notre pays. Ai-je jamais cherché à être député, maire ou candidat à la présidence ? Non, mais je défendrai ma religion avec la dernière énergie. »

Leader politico-religieux, considéré en 2020 comme l’une des personnalités les plus influentes du pays, il a servi de médiateur entre le gouvernement malien et des groupes djihadistes dans le nord du pays. Après avoir soutenu le président Ibrahim Boubacar Keïta lors des élections de 2013, il est passé dans l’opposition en 2017.

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