Composés de responsables de partis politiques, de regroupements de partis et d’organisations de la société civile, signataires de la déclaration du 31 mars portant sur la fin de la transition, ils évoquent que le Dialogue inter-Maliens s’est révélé être un grotesque piège politique. Ils ajoutent que les recommandations du dialogue « ne sauraient engager le peuple malien qui ploie sous l’insécurité et sous les difficultés quotidiennes, un peuple en proie aux difficultés d’une cherté de la vie sans précédent, un peuple qui est confronté aux conséquences des délestages de courant électrique auxquels les autorités ont démontré leur incapacité notoire à apporter un moindre début de solution ».
Aussi, les parties signataires de la déclaration du 31 mars regrettent-elles « qu’au moment où le chef de l’État en appelle à tous les Maliens, pour participer à un dialogue dit inter-maliens, on puisse suspendre les activités des partis et activités à caractère politique des associations, qui constituent un pan indispensable dans l’animation de la vie politique et publique, conformément aux textes de loi pertinents en la matière ». Cependant, elles insistent qu’aucune manœuvre ne les fera reculer dans le combat pour la liberté, la démocratie et le bien-être des Maliens.
Pour mémoire, les autorités maliennes ont décidé, mercredi 8 mai, de suspendre “jusqu’à nouvel ordre“ les activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur toute l’étendue du territoire pour des “raisons politiques et sécuritaires”. Ladite décision a été aussitôt dénoncée par des organisations internationales notamment le Haut -Commissariat des droits de l’homme de l’ONU et RSF.
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