La justice malienne a annulé jeudi 19 septembre 2024, la libération sous contrôle judiciaire des onze (11) anciennes personnalités politiques, membres de la Déclaration du 31 mars. Ils ont été arrêtés le 20 juin dernier pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime.
Alors que la même justice avait ordonné la libération, sous contrôle judiciaire, des onze (11) ministres détenus, cette décision a été court-circuitée par le procureur ce jeudi. Cette volte-face de l’autorité judiciaire du tribunal de la commune 5 de Bamako a suscité de nouvelles réactions des avocats de la Défense qui pensaient tout le contraire. « Au lieu d’appeler au rassemblement des Maliens, l’État préfère les maintenir en détention contre l’avis du juge d’instruction. Que veut-on finalement ? », s’est indigné une source selon Rfi.
Les avocats de la Défense réagissent à la décision du procureur
En effet, maître Hyacinthe Koné, l’un des avocats des onze 11 anciennes hautes personnalités politiques s’est également interrogé sur la décision de l’instance judiciaire de la commune 5 de la ville capitale. « Je ne vois pas comment ils vont le fonder juridiquement : Est-ce qu’aujourd’hui, il y a encore une nécessité de les garder en prison ?» s’est-il demandé.
Pour Maître Hyacinthe Koné, « ce sont des chefs de famille, des responsables, ils ne vont pas fuir ! Et des dispositions sont même prises pour empêcher qu’ils ne fuient !» Selon l’avocat, «la justice n’a plus besoin de cela, si on doit les juger, qu’on les laisse en liberté et le moment venu, on les juge».
Rappelons que les 11 anciens ministres sont tous poursuivis pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime », selon les autorités maliennes. Ils s’étaient réunis dans une résidence privée où, ils élaboraient un plan de contestation alors que, les activités des partis et associations politiques étaient officiellement interdites par le Président Assimi Goïta.