Mali: une procédure de trêve engagée avec le groupe État islamique au Sahel

Paul Danongbe
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Soldat de l'armée malienne (image d'illustration). REUTERS/Benoit Tessier

Au Mali, les autorités de transition ont engagé une procédure visant à obtenir une trêve avec le groupe État islamique au Sahel. D’importants cadres jihadistes autrefois en prison dans le pays, ont été mis en liberté.

 

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Les autorités maliennes engagent une procédure ayant pour objectif d’obtenir un cessez-le-feu avec le groupe d’Etat islamique du Sahel. C’est l’information rapportée par RFI dans un article publié ce samedi sur son site. Selon le média français, deux importants cadres de ce groupe, et plusieurs combattants de moindre envergure, ont été libérés la semaine dernière pour un seul objectif: obtenir une trêve avec le groupe. D’après le média, les deux cadres jihadistes ainsi mis en liberté sont Oumeya Ould Albakaye et Dadi Ould Cheghoub, plus connu sous le nom d’Abou Dardar.

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Le premier avait été arrêté par la force française Barkhane en juin 2022 avant d’être remis aux autorités maliennes de transition. Il était le chef de la branche sahélienne de l’EI dans le Gourma malien et dans l’Oudalan burkinabè. Son nom avait même circulé parmi les successeurs potentiel d’Adnan Abou Walid Al Sahraoui, émir du groupe, tué par l’armée française. Le second quant à lui, avait également été arrêté par Barkhane, en juin 2021. RFI précise par ailleurs que Dadi Ould Cheghoub faisait partie des prisonniers libérés en échange des otages Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé, en octobre 2020.

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Les fondements de l’initiative de la trêve

Ce besoin d’aller d’aller vers une trêve avec ce groupe terroriste a un lien étroit avec la stabilité sociale au Mali. Selon une source sécuritaire malienne citée par RFI, ces libérations des contreparties relatives à la libération d’otages maliens et la possibilité pour celles qui se trouvent dans des zones contrôlées par ce groupe, de mener leurs activités, notamment celles électorales.

Cette trêve qui intervient dans un contexte marqué par le départ réclamé par Bamako de la Minusma pourrait donner lieu de redéployer des militaires dans le nord-est du Mali qui d’ici décembre ne pourra plus compter sur les bases de la mission de l’Onu.

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