Au Togo, les initiateurs des manifestations contre le régime de Faure Gnassingbé sont dans le viseur du gouvernement. Un mandat d’arrêt a été lancé contre les leaders du M66, fer de lance de la contestation.
Après les manifestations au Togo, le gouvernement veut situer les responsabilités. En conférence de presse mercredi à Lomé, le ministre de la Sécurité publique a dénoncé une tentative de déstabilisation des institutions régaliennes. Le colonel Calixte Madjoulba établit aussi un lien avec la situation sécuritaire au Sahel et celle dans les régions du Savanes au Togo.
Afin de faire la lumière sur ces incidents, le gouvernement lancé des mandats d’arrêt contre plusieurs membres de la société civile qui vivent aujourd’hui à l’étranger. « Quel que soit l’endroit où ils résident, on ira les chercher, car cette fois-ci, les gens sont allés très loin », a-t-il déclaré.
Le M66 veut accentuer la pression sur Faure Gnassingbé
Ces mandats visent notamment le Mouvement du 6 juin (M66), composé de quatre personnes qui s’est ainsi baptisé en référence à la date d’anniversaire du président Faure Gnassingbé qu’il appelle à la démission. Cette offensive gouvernementale intervient alors que le M66 appelle à de nouvelles manifestations les 16 et 17 juillet, date de la tenue des élections municipales dans le pays. Pour rappel, ces manifestations ont fait sept morts selon des organisations de la société civile.