Alors qu’ils sont accusés pour trouble à l’ordre public dans le cadre de la marche pacifique organisée contre la vie chère au Bénin, les personnes interpellées ne se reconnaissent pas dans ce qui leur est reproché. En effet, le procureur avait affirmé que 19 des accusés avaient admis avoir utilisé des substances psychotropes. Cependant, lors de leur comparution devant le tribunal, ils ont unanimement nié ces allégations, à l’exception d’une seule personne.
Les avocats des prévenus ont plaidé en faveur d’une liberté provisoire pour leurs clients, une requête qui a été rejetée par le ministère public. Ce dernier a estimé qu’aucun des prévenus ne présentait une garantie suffisante de représentativité.
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Les personnes impliquées dans cette affaire de trouble à l’ordre public exerçaient diverses professions. Parmi elles figuraient des apprentis coiffeurs, des vitriers, des vulcanisateurs, des commerçants, des peintres, des pêcheurs, des cuisiniers, des staffeurs et des comédiens.
Un des accusés, un ancien détenu, avait été libéré le 27 mars précédent. Il avait été condamné à 8 mois de prison par le tribunal de Comè pour recel.
À la suite des requêtes des avocats des accusés et de la réaction du ministère public, le juge a décidé de reporter l’affaire au 15 mai 2024 pour les réquisitions et les plaidoiries.