Le Secrétaire Général de la CSTB Kassa Nangnini Mampo a vivement dénoncé la « répression des libertés syndicales » et la détérioration des conditions des travailleurs au Bénin. Il appelle à une mobilisation nationale à l’occasion de la Fête du Travail, le 1er mai à Cotonou.
À l’approche de la célébration du 1er mai, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) est montée au créneau. Lors de l’émission Actu Matin de Canal 3 du lundi 28 avril, le Secrétaire Général de la CSTB, Kassa Nangnini Mampo, a tiré la sonnette d’alarme sur ce qu’il qualifie de « répression des droits syndicaux » et « l’absence de réponses concrètes aux revendications des travailleurs ».
A l’en croire, “aucune revendication n’est satisfaite”. Il dénonce également des manifestations empêchées, comme celle du 23 novembre dernier. “Ils ont encerclé la tour administrative, pour empêcher la manifestation”, a-t-il rappelé, pointant du doigt un « climat de musellement généralisé ».
La situation sociale des travailleurs
Pour le SG Kassa Mampo, la situation sociale se détériore. “Les sous-salaires donnés sont totalement absorbés par les impôts et taxes”, a-t-il affirmé, estimant que ces mesures « torturent les travailleurs ». Il a également interpellé les autorités sur le sort des retraités dont « la pension n’a été augmentée que de 2,4 % », et des Agents contractuels de l’État (AME), dont plus de 300 seraient décédés depuis 2019, sans être reversés dans la fonction publique.
Par ailleurs, le responsable syndicale s’insurge également contre « l’étouffement de la liberté de presse ». Appelant ainsi à une large mobilisation « des travailleurs du public, du privé, du secteur informel, et même des sans-emploi », Kassa Mampo annonce une marche le jeudi 1er mai 2025, « du carrefour de Vodjè à la Bourse du Travail », pour « témoigner de la situation que les travailleurs vivent ». Une manifestation que la CSTB entend d’ailleurs maintenir pour exiger respect des libertés, amélioration des conditions de vie et justice sociale.