Mariage traditionnel au Bénin : le coût de la dot désormais fixé dans certaines communes

Touré Soulémane
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Mariage traditionnel au Bénin

Les communes de N’Dali et Pèrèrè, dans le nord du Bénin, viennent d’adopter une mesure inédite pour encadrer les mariages traditionnels. Le coût de la dot est désormais fixée. La décision, saluée comme une avancée sociale, vise à « alléger la pression financière sur les jeunes hommes » et à freiner les abus constatés dans certaines familles.

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C’est officiel ! On connaît désormais le coût de la dot dans certaines régions du Nord-Bénin. À N’Dali, le coût de la dot est désormais fixé à « 250 000 FCFA », tandis qu’il est plafonné à « 200 000 FCFA à Pèrèrè ». Cette décision lue à la radio locale de N’dali, a été confirmée par Hadarou Djaouga, un résident de la commune, joint par Africaho.

Outre la somme principale, les familles doivent fournir « une calebasse de colas, une somme symbolique de 5 000 FCFA et un sac de maïs de 100 kg ». Pour les jeunes femmes, un tarif spécifique est prévu : « 50 000 FCFA à N’Dali, et 40 000 FCFA à Pèrèrè », toujours accompagnés de la calebasse de colas et des 5 000 FCFA symboliques.

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Lutter contre les excès dans la fixation des dots

Selon les guides religieux et chefs coutumiers, initiateurs de cette réforme, l’objectif est de « lutter contre les excès dans la fixation des dots », qui sont souvent sources de « tensions, ruptures ou abandons de projet de mariage ». Cette décision vise également à « protéger la dignité des familles modestes » tout en préservant les valeurs culturelles du mariage traditionnel.

La mesure, déjà entrée en vigueur, est qualifiée de « non contraignante mais fortement recommandée ». Une « campagne de sensibilisation » est par ailleurs annoncée dans les trois communes pour informer les familles et prévenir les abus éventuels.

C’est une réforme majeure dans les pratiques matrimoniales que viennent de lancer les autorités locales, chefs coutumiers et religieux de trois communes du nord du Bénin. Un exemple que d’autres localités pourraient bientôt suivre dans un souci de justice sociale et de modernisation des traditions.

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Soulémane Touré, journaliste écrivain béninois, diplômé des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Institut Universitaire Panafricain de Porto-Novo depuis 2018. Fort d’une solide expérience acquise auprès de médias locaux et internationaux, il s’est imposé comme un professionnel polyvalent, alliant rigueur, curiosité et engagement. Généraliste dans l’âme, il excelle particulièrement dans les domaines politique, sportif, environnemental et sanitaire. Aujourd’hui, journaliste à Africaho (un média réputé au Bénin pour sa promptitude), il continue de faire valoir sa plume affûtée et son sens de l’analyse, au service d’une information fiable, pertinente et accessible.
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