Deux jeunes manifestants ont été tués par balle mercredi 1er octobre à Leqliaa, près d’Agadir. Ils participaient à un mouvement de protestation lancé par la Gen Z 212. Les autorités évoquent un tir en légitime défense.
Manifestation de Gen Z au Maroc : deux morts ce mercredi
La tension est montée d’un cran au Maroc. Un ras-le-bol social qui vire au drame. Pour la cinquième soirée consécutive, des manifestations ont eu lieu mercredi 1er octobre dans plusieurs villes du pays. À Leqliaa, dans le sud du pays, la situation a dégénéré. Deux manifestants ont été tués par balle lors d’une attaque contre une brigade de gendarmerie, rapporte RFI.
Les autorités locales affirment que les forces de l’ordre ont ouvert le feu « en état de légitime défense » pour repousser l’assaut. L’événement a également fait plusieurs blessés. Il s’agit des premières victimes recensées depuis le début du mouvement lancé par la Gen Z 212, un collectif de jeunes marocains mobilisés sur les réseaux sociaux.
Ailleurs, dans le pays, l’ambiance variait fortement. À Casablanca, la marche est restée pacifique, encadrée par la police, sans arrestation. « Le ministère de l’Intérieur a donné des instructions pour qu’il n’y ait pas de répression contre les manifestations pacifiques », a confié un manifestant au médias français.
Dans les rues, les jeunes expriment un ras-le-bol social. « Nous n’en pouvons plus du chômage », déclare un participant. D’autres dénoncent la corruption, la répression et demandent plus de dignité, de santé, et d’éducation.
À Bernoussi, dans la banlieue de Casablanca, les protestataires ont appelé à la démission du Premier ministre Aziz Akhannouch. Une habitante, Fatima, 64 ans, observe que « s’ils sont sortis, c’est qu’ils ont touché le fond. J’espère que le gouvernement va leur parler. »
