Le gouvernement burkinabè a lancé samedi 17 mai 2025 à Ouagadougou, une campagne de mobilisation de ressources pour la construction du Mémorial Isidore-Noël-Thomas Sankara. Estimé à 177,5 milliards de FCFA, ce projet vise à perpétuer la mémoire du père de la révolution burkinabè à travers une œuvre architecturale emblématique.
La mémoire du Capitaine Thomas Sankara, icône panafricaine et héros de la révolution burkinabè, s’apprête à être honorée à la hauteur de son héritage. En effet, à travers la construction du Mémorial Isidore-Noël-Thomas Sankara, le Burkina Faso entend matérialiser les idéaux du président assassiné en 1987.
Ainsi, c’est dans ce cadre que le ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité, Émile Zerbo, a présidé samedi, une soirée d’échanges dans la capitale, pour présenter le projet et lancer un appel à la mobilisation. Cette rencontre a réuni membres du gouvernement, acteurs culturels, partenaires économiques et représentants de la diaspora.
Selon le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Gilbert Ouédraogo, le coût global du projet est évalué à 177,5 milliards de FCFA, un investissement à la mesure du symbole. « L’État burkinabè s’engage à financer à 60 % le projet, tandis que le reste devra être mobilisé auprès des partenaires extérieurs, de la diaspora, du secteur privé et des citoyens », a-t-il précisé.
Un mémorial qui dépasse le cadre de simple édifice
Le Mémorial ne sera pas qu’un simple édifice. Il est pensé comme un espace de recueillement, de transmission et de dialogue, qui portera les valeurs de Sankara : « intégrité, justice sociale, souveraineté et panafricanisme ». Sa conception a été confiée à Diébédo Francis Kéré, célèbre architecte burkinabè et lauréat du prestigieux prix Pritzker 2022, connu pour ses créations modernes enracinées dans les traditions africaines.
Le gouvernement burkinabè espère inaugurer l’infrastructure dans un délai de un à deux ans, selon le compte-rendu officiel. En appelant à la solidarité nationale et internationale, les autorités veulent faire de ce mémorial un projet collectif, à la fois historique, culturel et éducatif, capable de renforcer l’unité nationale et la conscience panafricaine.