Réunis en séance plénière ce mercredi 25 juin 2025 sous l’autorité du Président Louis Gbèhounou Vlavonou, les députés de la 9 législature de l’Assemblée Nationale du Bénin ont, en présence du Ministre Yvon Détchénou en charge de la justice et de la législation, examiné et adopté la loi N°2025-14 portant réglementation de la microfinance en République du Bénin. Ladite loi a été adoptée à l’unanimité des députés présents et représentés.
Le Parlement béninois a examiné et adopté, mercredi, la loi sur la microfinance et deux accords de financement internationaux. La loi N°2025-14 portant réglementation de la microfinance en République du Bénin saluée par tous les groupes parlementaires, introduit des innovations de taille.
Ce nouveau cadre juridique impose désormais un Conseil d’administration aux institutions de microfinance (IMF), clarifie les responsabilités de l’autorité de tutelle, renforce la gouvernance, instaure un capital social minimum et autorise la finance islamique.
Le député Abou Torou (UP le Renouveau) a plaidé pour la création d’une plateforme afin de limiter le surendettement dû à la multiplication des crédits. Benoît Dègla (Bloc Républicain) a, lui, attiré l’attention sur les lenteurs dans l’octroi de crédits et sur l’absence d’uniformité des garanties exigées. La députée Hélène Olossoumaï (Les Démocrates) a insisté sur la nécessité de protéger ce levier économique majeur.
Un délai de 12 mois est accordé aux IMF pour se mettre en conformité avec les 173 articles répartis en 10 titres que comporte la loi.
Deux accords de financement ratifiés
L’Assemblée nationale a également ratifié deux accords de financement avec l’Association internationale de développement (AID). Le premier, d’un montant de plus de 18 milliards FCFA, concerne le Projet d’harmonisation des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre (PHASAOC). Il vise à améliorer la qualité des données dans des secteurs clés tels que l’agriculture, la santé ou encore l’éducation.
Le second accord, d’un montant de 85,2 milliards FCFA, s’inscrit dans le cadre du Programme de gouvernance économique et de délivrance des services. Il ambitionne de renforcer la performance de l’administration publique et d’élargir l’assiette fiscale. Des précisions ont été demandées par les parlementaires sur les modalités d’exécution et les effets attendus sur le terrain. Le gouvernement a rassuré sur la mise en œuvre et la répartition des retombées.